Référendum en Alsace : tout savoir en 9 questions


Le sujet de ce référendum est assez technique et les gens ignorent souvent les tenants et les aboutissants du projet de fusion. Aux tous ceux  qui veulent en savoir plus, Alsaciens ou non Alsaciens, nous proposons ces éclaircissements sous forme d’un jeu de questions-réponses.

300_Bonhomme_désert

Foire aux questions

Quel est au juste la question posée aux Alsaciens par ce référendum du 7 avril ?

Il est demandé aux Alsaciens s’ils veulent fusionner le Conseil régional et les deux Départements – les Conseils généraux –  pour créer un Conseil unique, le Conseil d’Alsace.

Pourquoi ce référendum n’a-t-il lieu qu’en Alsace ?

Parce que seuls les élus d’Alsace, au nom des habitants, ont décidé de réduire le millefeuille administratif et de créer un Conseil unique. Dans les autres régions de France, aucune initiative de ce type n’a été prise.

Quels sont les avantages de cette fusion ?

– Créer une collectivité plus forte qui pourra mieux défendre les intérêts des Alsaciens face à Paris, face au pouvoir central.

– Doter le Conseil d’Alsace d’un budget plus important et de pouvoirs étendus pour mieux négocier les accords transfrontaliers avec les puissants voisins suisses et allemands.

– Sauvegarder et moderniser le droit local, le régime local d’assurance-maladie et tous les particularismes qui font partie du patrimoine de l’Alsace.

– Faire des économies de fonctionnement et accroître l’efficacité de l’action publique au service de la population, des entreprises, des établissements d’enseignement.

Ce projet de fusion est-il de droite ou de gauche ?

Il n’est ni de droite, ni de gauche. Ce projet est porté par la plupart des élus locaux, membres de partis politiques différents.

Qui sont alors les partisans du Non ?

Ce sont ceux qui veulent maintenir et renforcer le pouvoir central et ne pas accorder à l’Alsace l’autonomie de gestion qu’elle réclame depuis des années. Dans le camp du Non, on trouve le parti communiste, le Front de gauche, une partie du PS et le Front National.

Le projet de fusion a-t-il un rapport avec les instances européennes ?

L’Europe n’a rien à voir dans ce projet de fusion. Le référendum a été imaginé et organisé en Alsace sans que ni la Commission ni le Parlement européen ne soient impliqués en quoi que ce soit.

Y a-t-il un risque de séparatisme, d’indépendance de l’Alsace ?

Non. Personne en Alsace ne songe à revendiquer l’indépendance. Les Alsaciens, dans leur grande majorité, veulent une plus grande autonomie de gestion et pensent que ce qui est bon pour l’Alsace est forcément bon pour le pays.

Le projet de fusion et de fonctionnement du futur Conseil d’Alsace est-il idéal ?

Rien n’est jamais parfait. Le projet aurait pu être plus ambitieux. Mais même imparfaite, cette fusion est de loin préférable à pas de fusion du tout. Le pire serait de ne rien changer et de faire du sur-place.

La classe politique alsacienne qui porte ce projet est-elle crédible et peut-on lui faire confiance ?

Les responsables politiques actuels n’ont pas toujours bien défendu les intérêts des Alsaciens. Loin s’en faut. Mais lors des élections ulérieures, les électeurs alsaciens pourront les remplacer. En revanche, le Conseil d’Alsace est un outil fait pour cinquante ans et plus. Il est vital que les élus de demain disposent de cet organe et que l’Alsace obtienne plus de plus de pouvoirs et plus de ressources.